14 juillet : défilé de la victoire
Le Général Malleterre, grand blessé de la guerre de 1914 et gouverneur des Invalides en 1919 écrit une carte à mon grand père Antonin Escribe :
Mon cher ami
Comment n’êtes-vous pas venu à Paris pour les fêtes de la Victoire ? On ne revoit pas de journées pareilles. Mimi est venue déjeuner avec nous ce matin. Elle est enthousiasmée. J’étais personnellement sous l’Arc de Triomphe. J’avais défilé avec les mutilés, et je suis resté sous les voutes. Toute l’armée m’a frôlé la poitrine. Ça été une consolation pour moi qui aurais pu défiler à la tête de mon armée ! Maintenant, après ce jour , il faut travailler au maintien de la paix extérieure et surtout intérieure. Reçu le bouquet, merci. Mimi attend votre retour aux Rious. Ne viendrez-vous pas à Paris ? Bons souhaits de cure à Elise.
A vous de tout coeur.
G. Malleterre.
Mimi c’est ma tante Myja, Marie Jeanne Escribe, qui était logée à époque aux Invalides et prenait des cours de dessin aux Beaux Arts.
Le régiment du Général Malleterre était le 46e régiment d’infanterie. Il était parti en août 1914 comme Colonel Commandant ce régiment. Il avait été blessé en septembre, un éclat d’obus lui transperçant le bras et la jambe.
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